Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’Ecole buissonnière: se donner des occasions de vibrer

    Imprimer

    « Je ne connais pas de moyen de faire plus plaisir à mes enfants que de leur mettre des bottes, un ciré, de s’équiper de lampes de poche, et de partir faire une promenade, de nuit, dans les bois. A peine montés en voiture, ils commencent déjà à voir des loups. Puis, c’est le jeu de fantôme avec des torches. Arrivés en forêt, ils poussent des cris à l’idée même d’ouvrir la portière, et sortent de la voiture secoués de frissons et d’éclats de rire.

    Les mains sont moites, les respirations courtes, les oreilles aux aguets. Ils s’étonnent de l’obscurité et du silence, puis des bruits des bêtes sauvages. Leur imagination surexcitée voit dans chaque ombre des ours, des chouettes, des chauve-souris. Les petits accrochent leurs mains crispées à celles des grands, les plus aventureux partent en avant avec leur lampe… pour revenir aussitôt à toutes jambes en hurlant de joie et de terreur.  Et je dois bien avouer que, même pour un adulte, se promener la nuit en forêt provoque toute sorte de sentiments intenses: les cris des oiseaux de nuit, les formes étranges des arbres, le vent qui souffle dans les cimes, l’odeur des mousses et des herbes sauvages, les pieds qui heurtent des pierres ou tombent dans les ornières du chemin. » *

    Lire la suite