Le terme « divertissement » provient du verbe latin diverto qui signifie détourner. En français, il s’appliquera d’abord à la soustraction illégitime d’une part d’héritage. Blaise Pascal l’a rendu célèbre en faisant du divertissement ce qui nous détourne de l’essentiel. Le mot a évolué pour désigner les loisirs et les amusements. Dans ma précédente chronique, j’ai évoqué ce qui peut nous empêcher de conduire une réflexion approfondie sur les projets qui nous tiennent à coeur. Je crois utile de m’y attarder d’autant que, venant d’une époque maintenant lointaine, je suis comme le Huron de Voltaire: je m’étonne de phénomènes qui passent pour ordinaires à la majorité de la population.
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L’inachèvement de la vie
Ayant entamé la rédaction de l’Histoire de l’Eglise du Christ, l’historien et romancier Daniel-Rops (1901-1965) avait déclaré: « C’est l’oeuvre de ma vie. Quand je l’aurai achevée, je pourrai mourir. » Et il l’acheva et mourut. Bien qu’il ne fût pas si âgé que cela lors de son décès - soixante-quatre ans - on peut penser que c’est une belle mort, semblable à celle de Moïse qui, s’il n’y entra pas, conduisit cependant son peuple jusqu’au seuil de la terre promise.
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Chacun de nous est une secte
Les sectes pratiquent l’isolement, éventuellement physique et au moins intellectuel et relationnel, afin d’immerger leurs victimes dans le monde qu’elles ont créé et d’éviter les fausses notes - les doutes ! - que le contact avec un monde extérieur pourrait produire.