« L’ important n’est pas ce qu’on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous ». Cette phrase de Sartre me rappelle ce que disait un intervenant en Analyse Transactionnelle. Il avait constaté qu'une dérive de certains patients engagé dans une démarche psychanalytique était de se décharger de soi-même sur les autres, sur les circonstances et le passé. Pour eux, l'anamnèse consistait à recenser toutes les influences extérieures - maléfiques évidemment - qui faisaient qu'ils ne s'appartenaient pas à eux-mêmes. Un autre effet de cette dérive était, disait notre intervenant, à chercher la clé de l'avenir dans le passé, de faire en permanence ce qu'il appelait "de l'archéologie". Personnellement, je trouve que la psychanalyse dans ses différents courants contribue à la compréhension que nous pouvons avoir de nous-même et je pense aussi que cette dérive existe et qu'elle peut nous détourner des moyens que nous avons de nous prendre en mains ici et maintenant.
