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Les limites des parcours Autotélos

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Nos parcours - Cap Senior, Cap au Large, Président!, Constellations, Managériales - combinent plusieurs registres afin de déclencher chez les participants un mouvement ou des mouvements, voire des « shifts », le tout dans le respect total de leur libre-arbitre et de leurs objectifs. Mais ils ont leurs limites. 

Nos parcours tentent de reproduire, en un temps raccourci, les combinaisons heureuses des influences de registres divers que la vie nous présente pour nous permettre d’évoluer : rencontres, sensations, idées, etc. 

 

Ils s’inspirent notamment des trois besoins psychologiques fondamentaux d’Ardrey qui sont présentés dès le premier épisode : les besoins d’identité, de stimulation et de sécurité. Par les règles d’animation et d’échanges entre les participants, ils garantissent la sécurité et le respect de l’identité de chacun et même en renforcent le sentiment. Par les problématiques abordées, les ouvertures intellectuelles, les expériences proposées et bien sûr les espoirs suscités, aussi par l’intérêt positif que l’on y reçoit des autres, ils s’adressent au besoin de stimulation.

 

Mais ils jouent aussi sur d’autres registres. Le registre des sens, par l’appel à l’observation non seulement intellectuelle mais sensorielle. Le registre de la convivialité et de l’esprit d’équipe, par les rencontres, les échanges et le coaching mutuel organisé entre les participants. Le registre des sensations, à l’occasion de ce que nous appelons les séquences d’école buissonnière, en vivant des micro-expériences d’instabilité choisie. Le registre intellectuel par le « grain à moudre » que procurent des apports nombreux et variés. Enfin, mais pas seulement, le registre du sens par les questionnements autour des valeurs personnelles et, au delà des routines comportementales, autour des besoins authentiques.  

 

Néanmoins, ces parcours ont leurs limites. 

 

D’abord, bien évidemment, si nous avons rassemblé les matériaux qui nous paraissent les plus pertinents et si nous réunissons toute notre compétence pour créer les conditions idoines de l’engagement, nous ne pouvons pas nous engager à la place des participants: faire à leur place le travail de réflexion et d’introspection, assurer la sincérité des micro-expériences, de l’écoute et du partage.  

 

Cela, c’est le frein classique bien connu de tous les professionnels. Mais il peut y en avoir d'autres. Les changements dont une personne  vient rechercher ou renforcer le ressort au sein d’un parcours Autotélos peuvent nécessiter - en amont, en accompagnement voire à la place - des interventions à d’autres niveaux que ceux que nous sommes légitimes à aborder. 

 

Certains des freins que le participant veut surmonter peuvent par exemple impliquer le niveau physique. Montaigne disait que notre pauvre petite âme a fort à faire si elle a pour compagnon un corps faible qu’elle doit traîner. Certains de nos freins peuvent n’être pas - ou pas seulement - cognitifs ou culturels, mais résulter d’une carence physiologique. Par exemple, la difficulté à passer à l’action ou un état dépressif peuvent ne pas être - ou pas seulement - réactionnels à une situation, mais traduire le déficit de certains des éléments qui nourrissent les neurotransmetteurs. Nous n’intervenons pas sur ce terrain-là.

 

Certains scénarios récurrents peuvent avoir leur source dans l’inconscient, ce « temps de la répétition ». Je gage que chacun d’entre nous a eu l’expérience de ces phénomènes qui nous fait dire: « J’ai beau faire ce que je peux… » A un certain degré, il peut s’agir de troubles obsessionnels compulsifs, d’addictions, de désordres psychiques. Nous sommes là, en fonction de la gravité des problèmes, dans le registre de la médecine et des thérapies, qui n’est pas non plus le nôtre. 

 

S’ils peuvent aider à élargir le champ des possibles et de l’avenir, contribuer à libérer des sources de désir et d’énergie, aiguiser la capacité à discerner et saisir des opportunités, bref à percer des fenêtres dans les murs dont nous sommes entourés, les parcours Autotélos ne peuvent se substituer aux médecines du corps et du psychisme. Eventuellement, avec l’avis d’un professionnel autorisé, ils peuvent les accompagner, les compléter ou prendre leur suite en offrant un processus qui dynamise la reprise en main de soi par soi, le rétablissement des relations à autrui, l’aptitude à se projeter dans l’avenir.  

 

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