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La tentation des renoncements

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"Dans vingt ans vous serez davantage déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par les choses que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez ». Mark Twain.

Les renoncements: pourquoi ?

Qui n’a pas eu, un jour, l’envie d’apprendre le piano ou la voile, de se remettre à la peinture ou aux échecs, d’écrire des haïkus, de donner un coup de main à une association, etc. ? Alors, parfois, on a réussi à le faire, parfois on a ajourné la satisfaction de ce désir, parfois on y a renoncé.

C’est que, sans cesse, il nous faut faire des arbitrages: en raison du temps dont nous disposons, de la gestion de nos moyens matériels, des attentes des autres à notre égard - et aussi de nos timidités secrètes… Une partie de ces arbitrages revient à ajourner la réalisation de certains de nos désirs, ajournement qui dans l’embouteillage de nos vies finit parfois par prendre la tournure d’un abandon. 

Malheureusement, quand nous accumulons trop de ces ajournements, notre énergie globale finit par en souffrir. Chaque désir en quelque sorte disqualifié nous enlève une parcelle de notre élan et laisse la blessure plus ou moins profonde d’une frustration. Il est comme un prisonnier enlevé à la société et qui, dans sa geôle, ne produit rien tout en étant nourri, logé et surveillé. 

En outre, les renoncements qui ont pour cause la peur - sous une de ses formes « politiquement correctes » - ou qui ressemblent à une démission, attaquent l’estime que nous avons de nous-même et renforcent le poids de nos mécanismes d’inhibition. Dans certains cas s’ajoute même, à force, une difficulté personnelle à accéder à ses désirs profonds, à ses orientations authentiques. Une dépression larvée, d’origine si vague qu’on ne sait à quoi la rattacher, peut résulter de l’accumulation de ces reculades.

Heureusement, la libération de quelques-uns de nos prisonniers intérieurs peut nous aider à retrouver un niveau d’énergie appréciable. 

Il ne s’agit évidemment pas, sous le prétexte de libérer notre énergie, de prôner l’anarchie, l’immoralité, l’égoïsme radical, la dispersion. Il s’agit d’ouvrir la salle d’attente où se sont entassés, au cours des années, nos désirs ajournés et de regarder si quelques-uns ne mériteraient pas - et si nous-mêmes ne mériterions pas - qu’on leur ouvre enfin la porte. 

Commentaires

  • En ce jour de la Saint Thierry ;) je tiens, Thierry, à te remercier pour ce texte qui amène, comme les autres d'ailleurs, à réflexion, questionnements et autres impacts parfois personnels. Libérer quelques prisonniers intérieurs, comme c'est bien dit je trouve !, oui, mais faut-il pour cela en être conscient , savoir les identifier, et je pense que ce n'est pas toujours facile. Aurais-tu des facultés en.la matière ?

  • Martine (mais laquelle ?

  • Martine (mais laquelle ?

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